LK
Laurent Kaiser
HUG
Chef du service des maladies infectieuses
Description
C’est peu dire que Laurent Kaiser a côtoyé bien des virus. A peine la soutenance de sa thèse de microbiologie clinique achevée en 1995, il est confronté aux premières loges au sida, qui l’initie à la virologie.
Il s’intéresse ensuite aux virus respiratoires, dont celui de la grippe, à Charlottesville aux Etats-Unis. «Es-tu sûr de vouloir prendre cette direction? Personne ne s’intéresse vraiment aux virus», lui dira l’un de ses responsables. En réponse, il montera une équipe de virologie clinique à son retour à Genève, puis un laboratoire qui va devenir le Centre des maladies virales émergentes, référent suisse en la matière.
Surviennent H1N1 en 2009, puis en 2014 Ebola, épidémie durant laquelle son équipe s’est distinguée, tant pour la prise en charge des patients à Genève que pour les tests sur les candidats vaccins. Mais ce que lui retient, c’est «une expérience choquante et un souvenir indélébile» devant l’effondrement des systèmes de santé en Afrique de l’Ouest.
Quant au coronavirus, c’est encore grâce à son laboratoire que les premiers cas de variant Alpha en provenance du Royaume-Uni furent détectés en Suisse, fin 2020. Lui n’en fait pas tout un plat, préférant insister sur «l’incertitude et l’humilité que chacun devrait avoir devant ses connaissances». C’est dit!
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